Salle 1 - Les fouilles

Le site préhistorique de Roquemissou a été découvert en 1978 et a fait l’objet depuis de recherches régulières (lien vers page historique). Ces recherches sont uniquement motivées par l’intérêt scientifique du gisement puisqu’il n’est soumis à aucune menace directe, aucun projet d’aménagement susceptible d’entraîner sa destruction. Au contraire, la municipalité de Gages-Montrozier a racheté le terrain à la fin des années 1980 afin de s’assurer de sa protection, à laquelle participe également la surveillance régulière des personnes de l’espace archéologique régional de Montrozier. Toutes ces recherches se sont donc déroulées et se poursuivent encore dans le cadre de l’archéologie programmée et visent à répondre à une problématique scientifique précise. Elles sont financées principalement par le Ministère de la Culture et le Conseil Départemental de l’Aveyron. Conduites par des chercheurs spécialistes des domaines concernés, elles se déroulent grâce à la participation bénévole d’étudiants en archéologie et d’amateurs. À cet égard, ce sont des lieux de formation irremplaçables où les futurs professionnels de l’archéologie viennent apprendre les bases de la discipline ou se perfectionner sur des périodes ou des méthodes particulières. À Roquemissou, depuis 2012, ce sont plus de 110 étudiants venant d’une dizaine de pays différents qui sont ainsi venus travailler et se former sur le gisement.

Situé au pied d’une paroi de calcaire dolomitique, le site regarde vers l’Aveyron qui coule aujourd’hui à une cinquantaine de mètres au sud. Il est certain que les occupations préhistoriques se développaient au-delà des zones actuellement fouillées, mais l’érosion les a totalement détruites au-delà de quelques mètres de la paroi. Toutes les recherches conduites sur le site se sont donc développées dans l’axe de celle-ci, sur des surfaces très variables. Les deux premiers sondages exploratoires de P.-M. Blanquet, en 1978-1979, ne furent que d’un mètre carré chacun. G.-B. Arnal ouvrit des surfaces un peu plus grandes : 22 m² dans la zone 1, 12 m² dans la zone 2, surfaces auxquelles il faut rajouter les 5 m² de la grotte sépulcrale. Les fouilles de T. Perrin depuis 2012 sont plus étendues, avec environ 100 m².

Le gisement ayant été fréquenté à de multiples reprises par les groupes préhistoriques, de nombreuses couches se sont empilées progressivement les unes sur les autres, constituant une puissante stratigraphie (lien). Celle-ci constitue l’un des intérêts majeurs du site puisqu’elle permet de suivre en détail dans le temps l’évolution des sociétés, des pratiques techniques, de l’environnement, etc. Chacune de ces couches livre ainsi les vestiges d’aménagements (murs, trous de poteaux ou de piquets, fosses, foyers, etc.), des fragments d’outils du quotidien (silex taillés, vases en terre cuite, lames de haches de pierres polies, etc. - cf. photos ci-dessous), les restes de ressources végétales ou animales exploitées, ainsi que, plus rarement, quelques objets de parure ou symboliques. La fouille s’attache alors à démêler le plus précisément possible toutes ces occupations dont l’ordonnancement stratigraphique et planimétrique a pu, parfois, être perturbé par de multiples phénomènes postérieurs à leurs dépôts, tels les effondrements du surplomb rocheux. C’est donc là un travail très long et minutieux, mais qui seul permet de constituer ensembles de données les plus fiables possibles.

Panneaux présents dans le musée lors de l'exposition

Panneau présentant le site de Roquemissou Télécharger le fichier en pdf


Panneau présentant les derniers chasseurs et les premiers paysans Télécharger le fichier en pdf